Le vendredi 15 décembre, la classe latiniste...

par Manuel Jennequin

Le vendredi 15 décembre, la classe latiniste de 4ème D a eu la chance d’aller voir l’opéra Orfeo au Théâtre de l’Athénée. Plusieurs élèves participants à cette sortie vous relatent leur expérience :

La salle fut construite en 1893 et inaugurée sous le nom d’Athénée en 1896. Le plafond de la salle est magnifique : il est décoré d’ornements dorés et d’un très beau lustre.

L’opéra Orfeo est une pièce d’Antonio Sartorio (1630-1680) créée en 1672, entre le courant baroque et classique pour le théâtre et uniquement baroque dans le domaine de la musique. C’est pour cela que Sartorio a intégré de nombreux éléments baroques
dans son opéra. À cette époque, le public appréciait beaucoup les inversions (l’esprit carnavalesque), c’est pourquoi, dans la pièce, des personnages masculins sont chantés par des voix féminines ou inversement. On retrouve également dans le personnage burlesque d’Erinda le goût pour le mélange du tragique et du comique typique de la période baroque.

Cette pièce, au-delà de l’histoire d’amour entre Orphée et Eurydice, a un esprit très philosophique sur les sentiments amoureux et les différents types d’amour entre les autres personnages.

Le spectacle en lui-même était très réussi : les costumes étaient magnifiques et parfois plus modernes qu’on ne l’aurait pensé. Par exemple, celui de Chiron le centaure : il était habillé de vêtements du XXème siècle et portait une crinière, une queue, ainsi que des sabots. Chiron tenait également des béquilles. À première vue, cela pourrait paraître étonnant mais elles ont d’innombrables rôles : tout d’abord, assurer la stabilité du personnage qui ne peut s’appuyer que sur la pointe des pieds ; mais aussi à représenter les quatre pattes caractéristiques du centaure ; ou encore à exprimer les émotions du personnage en particulier lorsqu’il est en colère : il peut taper avec sa béquille sur le sol, se cabrer avec les béquilles en l’air, pointer les personnages avec les béquilles pour les menacer…

Comme le veut le baroque, il y a une multiplication des décors dans l’opéra mais Benjamin Lazar a fait le choix, dans sa mise en scène, de ne mettre qu’un seul dispositif scénique très astucieux, qui ne laissera pas l’impression d’un décor unique. On pourrait prendre par exemple le plateau tournant. Il est parfois seulement esthétique mais peut devenir très utile dans certaines scènes : une branche d’arbre posée dessus représente la forêt et lorsqu’Orphée remonte des Enfers avec Eurydice, le plateau tourne dans le sens inverse de leur marche, ce qui nous donne l’impression d’une longue et pénible avancée. La branche d’arbre qui tourne également nous fait penser à un changement de décor.

Orfeo est un magnifique opéra très joliment et astucieusement mis en scène par Benjamin Lazar, et extrêmement bien chanté, qui nous plonge dans le mythe d’Orphée et Eurydice et dans différentes histoires d’amour.

Par Kallista

Retrouvez également l’article de Léon ici :

Ainsi que celui de Joachim :